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Isaac Albéniz, né le 20 mai 1860 à Camprodon et mort le 18 mai 1909 à Cambo-les-Bains, est un pianiste compositeur espagnol.
Biographie[]
Enfance et envol[]
Pianiste extraordinaire, il a quatre ans lorsqu'il donne son premier récital à Barcelone. Il est successivement élève de Antoine-François Marmontel à Paris (1866), de Carl Reinecke à Leipzig (1874), de François-Auguste Gevaert à Bruxelles (1876), de Franz Liszt à Budapest (1878), de Vincent d'Indy et de Paul Dukas à Paris (1890).
Débuts mouvementés…[]
Entre-temps, il mène une existence qui est un véritable roman d'aventures. Enfant, il s'échappe plusieurs fois de chez lui, et - à treize ans - s'embarque pour le Costa Rica à l'insu de son père, donnant des concerts pour payer son passage et son séjour. Il est engagé pour une tournée de concerts en Amérique latine, gagne les États-Unis d'Amérique, puis poursuit en Angleterre et en Allemagne des pérégrinations qui le conduiront dans la classe de Reinecke à Leipzig ! Un peu plus tard, à Bruxelles, il se signale par sa mauvaise conduite. Il semble s'assagir un peu après de Liszt, qu'il suit à Weimar et à Rome.
Carrière de compositeur[]
Mais lorsqu'il se marie, en 1883, il devient le meilleur des époux. Il s'établit à bientôt à Madrid, plus tard à Londres (1891) et enfin à Paris (1893), où il s'était fait des amis parmi les compositeurs français (Dukas, Fauré, Debussy, Chausson). La société nationale de musique y joue fréquemment sa musique et la Schola Cantorum de Paris, dont il avait été élève, lui offre une chaire de professeur de piano (où il comptera Déodat de Séverac parmi ses élèves). À Paris, son activité de compositeur l'occupe de plus en plus au détriment de sa prestigieuse carrière de virtuose. Il avait composé d'innombrables pièces pour piano depuis son plus jeune âge, mais c'est vers 1895 qu'il écrit les premières œuvres où rayonne pleinement sa personnalité.
Œuvres principales[]
- Théâtre :
- Opéras (dont Merlin, premier volet d'un triptyque inachevé, Pepita Jimenez, un opéra-comique, des "zarzuelas" à la mode, …)
- Orchestre :
- Rhapsodie espagnole
- Suites et recueils : Catalonia, Iberia (recueil de chefs-d'œuvre dont El Corpus en Sevilla, Triana, El Polo), Suite espagnole, Cantos de España, España (dont Tango et Malagueña), …, nombreuses pièces séparées
Autant les œuvres vocales et orchestrales d'Albéniz ont peu d'intérêt, autant son œuvre pianistique est considérable par la qualité de son inspiration profondément espagnole, par la richesse et l'originalité de l'écriture, qui, sur le plan de la technique pianistique, place Albéniz dans la lignée de Granados son patriote, mais aussi Liszt et Chopin.
Enregistrements notables[]
- España (Aldo Ciccolini)
- Iberia (Alicia de Larrocha)
- Suite espagnole (Alicia de Larrocha)